Ce vaste secteur se situe au sein des Hautes Vosges gréseuses, entre Dabo au Nord (48°39’18.49 latitude Nord ; 7°14’0974 Longitude Est) et Donon au Sud (48°30’4727’’ latitude Nord ; 7°09’55.50’’ longitude Est).
L’altitude oscille entre 500 et 1000m.
La limite Sud /Sud-Ouest correspond à la vallée de la Sarre blanche, au sud par les hauteurs nord de vallée de la Bruche ; les montagnes proches des villages de Wangenbourg-Engenthal et Oberhaslach-Niederhaslach constituent la limite Est.
Les forêts sont pour l’essentiel domaniales. Les forêts communales et privées occupent des surfaces bien moindres

Le climat, exposé aux perturbations atlantiques, est de type océanique, avec précipitations atteignant 1000m par an. La couverture neigeuse peut se maintenir exceptionnellement jusqu’en mai, mais cela devient bien plus rare qu’il y a quelques décennies.
Nulle part ailleurs dans les Vosges, les conditions naturelles ne sont aussi peu accueillantes pour l’établissement de villages. Un climat rigoureux, une altitude élevée, un relief accusé, des sols naturellement pauvres qui ne se prêtent guère à la culture et à la pâture.
Les forêts prédominent donc dans les paysages, des sommets aux fonds de vallon, et ce depuis toujours. La carte de Cassini, qui date du XVIIIe siècle, témoigne de la modestie des espaces ouverts ce fait plus de deux siècles.
L’homme a pourtant toujours parcouru et utilisé le massif du Donon, pour son bois, sa faune sauvage (chasse et pêche), la force motrice des rivières pour les moulins, la pâture. Ainsi, la carte de Cassini, dressée au XVIIIème siècle, indique que les crêtes les plus largement déboisées ont été celles entre Hengst et Noll, Schneeberg, Gensbourg, la crête entre rocher du Calice et Rommelstein, ou encore les fonds de vallon de la Wellert et de la Sarre.

En témoignent aussi la richesse des lieux-dits, des croix, des maisons isolées en ruine, d’anciennes chaumes en voie de recolonisation forestière, et çà et là d’une présence humaine très ancienne.
Le massif du Donon a également une histoire naturelle intéressante, pour ses dernières stations naturelles de forêts et de tourbières, et sa petite et grande faune, qui trouvent ici refuge dans ces vastes espaces. L’absence d’habitats permanents a par exemple contribué ainsi à maintenir une population de grands tétras jusqu’à une date récente. Plus loin dans le passé, le cerf vosgien y a trouvé son dernier refuge lors des chasses intensives qui lui ont été faites dans tout le massif vosgien au cours du XIXème siècle, comme d’ailleurs partout en France suite à la libéralisation des armes à feu.
Depuis peu, loup et lynx sont présents dans ce massif, sans pourtant s’y établir. D’autres espèces apparaissent timidement, comme certains rapaces (chouette de Tengmalm, chouette chevêchette, l’autour des palombes), le grand corbeau.

J’invite donc le lecteur à découvrir à la fois les richesses et les curiosités de ce massif assez peu connu, et les dangers d’une pression anthropique trop forte. Des solutions pourraient être trouvées qui seront développées ici.